Laissez-moi trépasser, oh je vous en conjure,
Ne vous acharnez pas sur moi et mes blessures.
Ne faites pas de moi ce que je ne suis plus,
Et ne m'obligez pas si je ne le veux plus.
Pitié, vous le pouvoir, qui à coup de tuyaux,
Emprisonnez mon âme en corps qui souffre trop.
Pourquoi n'ai-je le droit que de vous laisser faire,
Alors que je voudrais, enfin, qu'on me libère.
Car vous n'y croyez pas, quand là, penchés sur moi,
Vous mettez de l'ardeur en stérile combat.
Laissez-moi m'en aller, faites-moi cette offrande,
De la science donnez ce que je vous demande.
Car c'est une chimère que vous voulez m'offrir,
Pourquoi ne pouvez-vous accepter le partir...
Aujourd'hui j'ai pleuré de ce monde si sourd,
Aujourd'hui j'ai pleuré la douleur de ces jours,
Quand mon coeur malheureux doit côtoyer parfois,
Un savoir inhumain, des soins sans coeur qui bat.
Et quand j'entends ce cri ignoré et si lourd,
Je voudrai disparaître au chevet de l'amour.
En France la pratique de l'euthanasie est condamnée par le Code Pénal. Cela est vrai pour l'euthanasie active mais également pour l'euthanasie passive qui consiste à arrêter un traitement, l'alimentation ou l'hydratation artificielles ou plonger le patient dans un coma pouvant provoquer la mort.
Autant dire que la frontière avec le "droit au laisser mourir" de la loi Léonetti (Loi du 22 avril 2005) est ténu.
Cette loi ne suffit pas !
Cliquez ICI pour en savoir plus sur cette loi.
Le parlement sera saisi d'un texte sur la fin de vie avant la fin de l'année 2014.
Notre président avait déjà promis un projet au parlement pour Juin 2013. Entretemps le projet du mariage pour tous est passé par là !
Le rapport Sicard remis en décembre 2012 fait un constat glaçant. La médecine sourde aux attentes des patients, qui considère la mort comme un échec et l'abandonne aux soins palliatifs !
Malheureusement nous sommes cruellement en manque de structures de soins palliatifs !
Légiférer serait un moyen de mettre fin à une certaine hypocrisie car l'euthanasie, ce n'est pas donner la mort, c'est apporter un dernier soin à quelqu'un qui n'a plus d'alternative...
Les Pays-Bas, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg ou encore la Suisse ont déjà légiféré sur l'euthanasie. Ils ont dépénalisé sous certaines conditions.
La France a encore beaucoup de chemin à faire...pour approcher la fin de vie sans tabou et avec humanité.
C'est un débat extrêmement sensible, mais ne pas en parler, fermer les yeux, rester sourds, cela est-il préférable ?
Pour l'avoir vécu, je sais...
La souffrance, l'impuissance...et le coeur qui se déchire.
Je vous propose un petit sondage en haut à gauche. Votez !
Je vous propose un petit sondage en haut à gauche. Votez !
Bonsoir Charlie... linotte de l'ex OB ? (Je n'en connais qu'une... )
RépondreSupprimerBref... Laisser partir adulte et enfant consentant, un choix qu'il n'est pas si simple à donner en feu vert... Mais il est des fins de vie trop pénible pour continuer à s'acharner.... Que dire, vaste débat..... JB
Un vaste débat. NON. Un débat simple. Qui êtes vous qui vous pensez, vous qui croyez, vous qui vous arrogez le droit de décider à la place d'un Autre que vous ne connaissez ? Qui êtes vous donc sur un destrier de savoir que vous n'avez aucunement ? Vous qui votez contre la peine de mort mais n'avez rien à opposer au suicide ? Vous enfin qui vivez dans l'individualisme mais vous permettez de donner des leçons alors que vous êtes en bonne santé physique et au combien non morale;
RépondreSupprimerPuissiez vous un jour souffrir au plus haut point et voir des imbéciles vous refuser le droit de ne plus avoir mal à l'heure où il parait que le droit à la souffrance est révolu... Non point un vaste débat mais des personnes qui se permettent de réfléchir à la place de l'Autre alors qu'elles ne sont pas capables de régler leurs propres problèmes.
Vous qui êtes sûrs mais dites moi : êtes vous vraiment sûrs ? Et qui vous autorise à être l'Autre alors que vous avez tant de mal à être vous-même ? Pauvre société ! Pauvre dégringolade qui refuse le refus alors qu'il est " admis " d'interdire d'interdire.
Voyez vous bande de non malades qui se targuent d'une opposition qui serait bien plus valable ailleurs. Vous n'êtes que des faux fuyants face à un problème qui ne vous concerne pas, que vous ne connaissez pas, dont vous n'avez aucunement l'once de la seule approche.
Si demain je me voulais mourir, je le ferai sans vous. Si demain, je me voulais mourir, j'autorise ma Compagne à me débrancher d'un système mercantile qui sous couvert de bonnes pensées me laisse bien mal.
La liberté existait dans ce pays. Elle n'est plus sur trop de points. Alors j'adresse à qui voudrait réfléchir et décider à ma place un seul mot : CAMBRONE.
Laissez moi ma mort vous qui ne vous êtes jamais occupé de ma vie.
liedich.
Bonjour Charlie,
RépondreSupprimerLa mort n'est pas un échec, elle est un phénomène naturel et c'est à chacun son tour. J'ai également vécu de près cette situation, et je ne voudrais pas que l'on s'acharne inutilement pour me retenir dans ce monde, alors que m'attend un autre chemin...
Bisous et merci de tes mots
Alain
Difficile de répondre en peu de mots, chaque cas est particulier et nécessite une réponse particulière...
RépondreSupprimerMerci cependant de nous faire réfléchir sur cela : la mort est la conclusion de notre vie, il est essentiel qu'elle soit bien vécue
Un vaste débat que tu proposes là... mais qui hélas reste stérile depuis si longtemps. Je t'en parle en connaissance de cause puisque nous étions déjà confronté en 1977 à cette inhumaine souffrance qui a tenu en vie cinq longues années mon grand père. Nous avions tenu un conseil de famille afin de tous donner notre point de vue... bien sûr en présence du principal intéressé qui du fond de son lit ne demandait que la fin de ses souffrances. Le corps médical a refusé l'ultime délivrance... Et nous avons été les impuissants spectateurs de sa lente agonie. Je reste persuadée que seul l'individu doit rester maître de son destin... de sa naissance à sa mort. Je suis d'accord avec Liedich j'espère que ses bureaucrates souffriront un jour suffisamment pour regretter de n'avoir pas pris la bonne décision. J'ai laissé les consignes à mon guerrier pour me débrancher si plus rien ne peux calmer ma souffrance. J'espère qu'il m'aimera suffisamment pour les respecter. Merci à toi de faire réfléchir sur ce dur débat...
RépondreSupprimerGros bisous ensoleillés de Gironde.
C'est la personne concernée qui doit choisir, difficile ...
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec toi et c'est un bien beau combat que tu choisis de mener pour célébrer ton retour tant attendu ! Je parle aussi de l'euthanasie dans deux de mes récents poèmes que j'ai dédiés à ma grand-mère. Je l'ai vu se décharner et mourir, je sais qu'elle aurait voulu choisir l'euthanasie plutôt que de souffrir de la sorte... Mais je dois admettre qu'à la maison quand elle a décidé de rentrer chez elle pour mourir, les infirmières ont été vraiment géniales. Elles l'ont fait partir doucement et sans douleur, même si ça a été long, on sait qu'elle ne souffrait plus autant qu'avant et qu'elle était prête à s'en aller dans son lit entourée de ses enfants.
RépondreSupprimerProblème : je ne reçois plus de notification quand tu publies un article... J'ai voulu me réabonner sur la gauche mais il me transfère automatiquement sur mon adresse gmail que je ne consulte jamais. Comment faire pour recevoir comme avant une notification sur mon adresse de blog ? J'ai essayé ça ne marche pas... Peux-tu me répondre sur mon blog please ? Merci.
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